AUTO-STOP Levez le pouce, vous êtes filmé!
EN VOITURE! Pour 2 francs, les
auto-stoppeurs pourront afficher sur ces bornes leur
destination.
A Berthoud (BE) et dans six
communes voisines, un système d’auto-stop unique au monde sera lancé
vendredi.
Vincent
Donzé Berne 10 avril 2002
Les deux concepteurs, les ingénieurs Martin Wälti (46
ans) et Paul Hasler (39 ans), sont applaudis à tour de bras avant
même l’enclenchement des onze bornes qui redonneront un coup de
jeune à une pratique héritée de l’époque
hippie.
Moyennant 2 francs, un auto-stoppeur pourra y afficher
sa destination en lettres lumineuses. Il recevra un ticket qu’il
remettra à l’automobiliste. "Au bout de dix passagers transportés,
les conducteurs percevront un chèque Reka de 10 francs à faire
valoir contre de l’essence ou des vacances", explique Martin Wälti.
L’autre franc versé par le passager servira à financer
l’exploitation du système.
Douze destinations Sera-t-il
possible pour un auto-stoppeur de Lyssach, de Krauchtal ou de
Kirchberg de rallier Zurich, Berne ou Bâle? "Non: il pourra faire du
borne à borne ou rejoindre la gare la plus proche", précise Martin
Wälti. Pourquoi limiter l’offre à douze destinations? "Nous ne
sommes pas un concurrent des transports publics, mais un complément.
Nous intervenons sur des routes empruntées par deux bus et 10 000
voitures." Intéressés, les pouvoirs publics subventionnent le projet
qui sera étudié pendant trois ans par trois universités. Et le TCS
de saluer cette "intéressante tentative d’optimiser le trafic
individuel". Une moyenne quotidienne de 200 utilisateurs est
espérée. Pour assurer la sécurité, des caméras filmeront les
auto-stoppeurs.
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